Sphincter artificiel urinaire : comparaison de l’implantation robot-assistée chez la femme vs implantation bulbaire chez l’homme pour l’incontinence urinaire d’effort non neurogène - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Deux séries historiques ont suggéré de meilleurs résultats fonctionnels et une survie plus longue pour l’implantation d’un sphincter artificiel urinaire (SAU) chez la femme vs chez l’homme. On peut supposer que l’approche robotique de l’implantation chez la femme a pu modifier cette comparaison. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats de l’implantation robotique du SAU chez la femme et l’implantation bulbaire du SUA chez l’homme pour l’incontinence urinaire d’effort non neurogène.
Méthodes |
Les dossiers de tous les patients de sexe masculin ayant eu une implantation bulbaire de SUA et de tous les patients de sexe féminin ayant eu une implantation robotique de SUA entre 2010 et 2022 pour une IUE non neurogène dans un centre ont été revus rétrospectivement. Les patient(e)s ayant déjà eu un SUA étaient exclus. Toutes les implantations chez la femme ont été réalisées par une approche transpéritonéale robotique « antérieure ». Le critère d’évaluation principal était la continence à 3 mois, classé comme suit : résolution complète de l’incontinence amélioration ou inchangé.
Résultats |
Après exclusion de 79 patients, 171 patients ont été inclus : 70 femmes et 101 hommes. Les caractéristiques des patient(e)s différaient significativement sur de nombreux points (Fig. 1). La durée opératoire était significativement plus courte pour les hommes (126,9 vs 165,5min). Le taux de complications postopératoires était similaire(17,3 vs 22,9 % ; p=0,38) ainsi que la durée médiane d’hospitalisation (2 vs 2jours ; p=0,96). La continence à 3 mois et lors du dernier suivi était en faveur du groupe féminin. La diminution de l’ICIQ-SF à 3 mois était significativement plus importante dans le groupe des femmes (–6,7 vs –4,6) La survie sans explantation à 5ans était similaire dans les deux groupes ainsi que la survie sans révision à 5ans (84,6 vs 83,9 % ; p=0,89) et la survie sans réoperation à 5ans (67,4 vs 61,7 % ; p=0,89). En analyse multivariée, le genre féminin était le seul facteur significativement associée à la continence complète au dernier suivi (OR=4,3 ; p=0,03) (Fig. 2).
Conclusion |
L’implantation robotisée de sphincter artificiel urinaire chez la femme donne de meilleurs résultats fonctionnels que l’implantation bulbaire chez l’homme tout en ayant une morbidité et des taux de survie similaires (Fig. 3).
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Vol 34 - N° 7S
P. S114-S115 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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